LA COMMUNICATION: LES BASES!

 

La communication n’est pas quelque chose de facile. Quand on communique, on est au minimum 2 personnes, avec chacune sa personnalité, son tempérament, son vécu, son ressenti. Et c’est là où commence la difficulté….

En communication il y a :

  • Ce que je dis
  • Ce que je veux dire
  • Ce que l’autre comprend

 

Je vais vous donner ici quelques astuces  qui, j’espère, vous permettront de mieux comprendre l’autre, mieux vous faire comprendre et éviter au maximum les quiproquos….

 

Ne vous étonnez pas si dans un premier temps vous n’arrivez pas forcément à toutes les mettre en application, ça viendra au fur et à mesure. Au début, vous aurez sûrement besoin de vous concentrer pour vous rappeler « ce qu’il faut faire ». Mais plus vous pratiquerez et plus cela viendra instinctivement.

 

 

ECOUTER L’AUTRE

La première règle en communication, si on veut être entendu, c’est de  commencer par écouter l’autre !

Cela peut paraître évident et pourtant on ne le fait pas toujours…

Ecouter l’autre, c’est le laisser finir ses phrases, ne pas l’interrompre, d’abord l’écouter pour qu’il soit à même de vouloir nous écouter.

Que l’on parle à un collègue, un inconnu ou un ami, commencez par l’écouter.

 

Si par exemple vous rencontrez une amie au supermarché, je suis sûre que vous avez une histoire passionnante dont vous avez très envie de lui parler ?!? Et bien retenez vous cinq petites minutes pour lui laisser le temps à elle aussi de vous parler.

Si vous lui coupez la parole pour lui parler de vos péripéties, elle ne va pas se sentir écoutée et du coup il y a de grandes chances pour que, à son tour, elle vous coupe la parole et vous y perdrez toutes les deux…

 

REFORMULER

Le deuxième conseil que je pourrais vous donner c’est d’utiliser la reformulation !

Reformulez la demande de votre interlocuteur pour lui montrer que vous avez bien compris et bien pris en compte sa demande.

Exemple :

Vous êtes salarié au service paie et un salarié vient, excédé, se plaindre qu’il n’a pas son salaire sur son compte.

Vous pouvez  lui répondre (après l’avoir écouté sans l’interrompre) :

« Alors, si je comprends bien, vous n’avez pas reçu votre salaire, c’est bien ça ? »

Votre interlocuteur va se sentir écouté, et ce sera déjà un grand soulagement pour lui. Il va peut-être ajouter quelque chose pour compléter ou expliquer sa demande mais dans tous les cas il sera plus ouvert à la discussion, plus réceptif après votre reformulation.

Après ça, vous pourrez chercher une solution ensemble.

 

FAIRE PREUVE D’EMPATHIE

Par ailleurs, pour bien communiquer avec quelqu’un il faut comprendre qu’il n’est pas comme nous, qu’il n’est pas nous puisque nous sommes tous différents !

C’est pourquoi il faut essayer de faire preuve d’empathie, c'est-à-dire se mettre à la place de l’autre.

C’est comme si on était sur deux montagnes différentes et que je descendais de ma montagne pour aller sur celle de l’autre pour voir son point de vue, voir avec sa vue….. Si je me mets à sa place, si j’essaie de ressentir ce qu’il ressent, je vais pouvoir chercher les solutions qui lui conviennent ou je vais lui demander par exemple :

 

« Qu’est-ce qui pourrait t’aider ? »

 

 « Que veux tu que je fasse pour t’aider ? »

ARRETER LE TU QUI TUE

Essayez au maximum de ne pas commencer vos phrases par TU : le « tu » est accusateur, l’autre se sent agressé… Et qui a envie de discuter avec quelqu’un qui agresse son interlocuteur ???

Il faut plutôt parler de ce que JE ressens :

 « J’aimerais que tu m’aides car JE me sens…. »

« J’ai besoin de reconnaissance…. »

On parle aussi de la technique OSBD:

O bservation

S entiment

B esoin

D emande

 

L’autre va mieux le réceptionner car il ne se sent pas montré du doigt. Et peut être qu’il pourra mieux vous comprendre. Il ne s'agit plus d'accuser l'autre mais de parler de ce que JE ressens (comment l'autre pourrait il contester ce que je ressens?).

Je l’ai même pratiqué avec mes supérieurs pour aborder certains problèmes sensibles et la discussion est vraiment plus ouverte. En parlant de cette façon on peut se permettre de dire (presque ?) tout ce qu’on pense parce qu’on parle de NOUS.

DIFFERENCIER SITUATION ET RESSENTI

Ayez à l’esprit que souvent ce n’est pas la situation que l’on vit en elle-même qui est le problème mais la façon dont chacun la vit.

Deux personnes peuvent vivre exactement la même chose mais le vivre, le ressentir, de deux manières totalement différentes ! Untel va être très affecté par une remarque de son supérieur par exemple alors que son collègue ne s’en souviendra pas cinq minutes plus tard !

Beaucoup de choses font de nous ce que nous sommes chacun aujourd’hui : notre naissance, notre éducation, notre vécu, nos expériences, etc… C’est ce qui fait que nous sommes tous différents. Et notre regard face à une situation dépend de tout ça.

 

 

Alors vous vous demandez qu’est-ce que cela a à voir avec la communication ?

Et bien maintenant que vous avez cela en tête, essayez la prochaine fois (surtout en cas de conflit) de prendre du recul avant de réagir. Ayez un regard le plus objectif possible sur la situation avant de répondre. Vous vous détacherez plus facilement en faisant une courte pause dans votre tête et finalement vous pourrez répondre à votre interlocuteur objectivement et éventuellement proposer des solutions.

Quand le cœur est moins touché, le cerveau fonctionne plus efficacement !

N’EXAGEREZ PAS !

Quand on veut reprocher quelque chose à un proche (ami, collègue, conjoint ou même enfants) on a tendance à utiliser des mots comme  « toujours », « jamais », etc… La personne qui est en face se sent alors mise dans un moule duquel elle ne peut pas sortir. On pense qu’utiliser des termes comme ça va faire changer la personne comme on le souhaite. Mais finalement c’est l’inverse qui se passe car celui à qui on dit qu’il fait « toujours » ou « jamais » ceci ou cela se sent tellement enfermé dans cette position qu’il se dit inconsciemment « à quoi bon changer puisqu’il me voit comme ça ? ».

Pour éviter de cataloguer l’autre et lui donner envie d’évoluer, de changer, essayez plutôt de faire un constat le plus objectif possible :

« Ta chambre n’est pas rangée aujourd’hui, j’aimerais que tu la ranges avant ce soir.»

 

Ici, on fait un constat objectif : la chambre n’est pas rangée. Ce n’est pas la personne qui est critiquée mais bien le fait. Ce sera donc plus facile pour l’autre d’arranger les choses et vous avez donc plus de chances d’obtenir les résultats et les réponses voulus.

 

OUI MAIS = conflit

Enfin, le dernier conseil que je voudrais vous donner c’est de ne plus utiliser la formule « oui mais ». Cette formule entraîne très souvent le conflit et la non-compréhension  car elle nous fige dans l’opposition.

Vous avez parfaitement le droit de ne pas être d’accord avec quelqu’un. Mais à la  place de ce « oui mais », essayez d’utiliser une autre formulation qui change tout : « et en même temps ».

Vous verrez que, sur le fond, la même idée peut être exprimée mais en l’introduisant par « et en même temps » on ne ressent pas l’opposition. Chacun peut alors exprimer ses idées sans se sentir frustré.

Exemple :

Votre patron : «  vous ne m’avez toujours pas rendu ce dossier »

Vous : « oui, mais j’avais beaucoup de travail »

Votre patron : « oui mais il me le faut absolument ! »

Spontanément le ton monte et chacun campe sur ses positions. On a l’impression de tourner en rond…..

 

Si vous le remplacez par « et en même temps » :

Votre patron : «  vous ne m’avez toujours pas rendu ce dossier »

Vous : « et en même temps j’avais beaucoup de travail…. »

Votre patron : « Ah d’accord, alors tâchez de me le rendre pour ce soir ! »

En utilisant cette formulation, vous remarquez que le dialogue est plus ouvert et votre interlocuteur est forcément plus à l’écoute.

Même si l’ordre est bien là, il n’y a pas conflit, on ne ressent pas l’opposition.

 

 

Vous verrez, les conflits vont presque vous manquer!

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