II - ETES VOUS PRET A SOIGNER VOS MAUX?

Je ne sais pas si vous avez déjà eu  à faire à un (bon) médecin qui aura cherché le pourquoi du comment plutôt que de vous prescrire simplement des médicaments mais ça fait bizarre la première fois ! Comme beaucoup de premières fois, certes !

Ce qui est dommage c'est que dans notre pays, contrairement à d'autres pays comme l'Allemagne par exemple (l'effet placébo a été reconnu officiellement par l'ordre des médecins allemands), on différencie trop "médecine traditionnelle" et "médecine parallèle", les deux étant le plus souvent en concurrence. Or, nous sommes un tout! Le corps agit sur l'esprit et vice versa.

A noter que, si c'est un ami qui vous a partagé son expérience, ça ne fait pas du tout le même effet : je me souviens de ma soeur Math qui, environ 3 ans avant ma prise de conscience (et on a 3 ans d'écart, c'est assez marrant!), m'avait raconté une consultation chez un toubib :

elle allait consulter parce qu'elle avait souvent des extinctions  de voix, et comme elle est prof, c'est un peu embêtant....

Elle allait à la recherche de sa voix ? ou peut-être de sa voie ?

Au lieu de lui prescrire des médocs quelconques comme ma soeur l'aurait pensé, le doc lui a demandé de lui expliquer le problème. Puis lui a dit : "Alors, dites moi, qu'est-ce que vous avez envie de dire et que vous n'arrivez pas à dire????"

Et là, ma soeur a été scotchée par la réponse! Elle ne s'attendait pas du tout à ça.

Je sais maintenant effectivement que les problèmes d'angine ou encore les extinctions de voix surviennent lorsqu'on n'arrive pas à exprimer quelque chose (à bon entendeur....) mais à cette époque là, comme cela ne m'était pas arrivé à moi, j'avoue que ça n'a eu que peu d'impact sur moi.

3 ans plus tard, j'ai consulté un medecin que j'ai choisi "par hasard" sur l'annuaire car je voulais me débarrasser de mes allergies qui me pourrissaient la vie du 1er janvier au 31 décembre. Je le mets entre guillemets car je ne crois pas vraiment au hasard: si on y réfléchit, le "hasard est tellement bien fait qu’il nous fait rencontrer les « bonnes » - ou les mauvaises malheureusement- personnes au moment où on en a besoin. C’est ensuite à nous d’en comprendre le sens, l’utilité sur notre chemin de vie.

Donc, ce médecin que j'ai choisi, son titre officiel était acupuncteur-homéopathe. Je m'attendais donc à ce qu'il me pose des aiguilles qui allaient me soigner. Mais, avant de me "faire" quoi que ce soit, il m'a posé question sur question. Ca allait vite, très vite, j'avais l'impression d'avoir 10 séances chez le psy condensées en 10 minutes: "Depuis quand avez vous des allergies ? Que s'est-il passé cette année là ? Comment étaient vos parents ? Avez-vous eu des maladies ? Lesquelles ? A quel moment ?" etc etc . Toutes ces questions étaient bien sûr posées calmement et très naturellement. Il prenait beaucoup de notes. Ensuite, après un peu d'accupunture (avec un truc moderne qui ressemblait à un taser mais qui ne faisait pas mal), il m'a appris à visualiser les parties de mon corps en leur attribuant des couleurs  apaisantes.

Lorsque je suis ressortie de son cabinet, je me sentais apaisée, soulagée et complètement vidée.....

Cette fois j'étais prête! J'étais prête à entendre que JE pouvais me soigner ! J'avais les clés entre mes mains ! Un peu d'homéopathie juste pour m'aider (à m'apaiser par exemple) mais le reste ne pouvait maintenant venir que de moi. Ce docteur m'a appris à me recentrer sur moi, à respirer dans mon coeur (oui, ça peut sembler bizarre dit comme ça...), à pardonner, à lâcher prise... et surtout il m'a appris à quel point les émotions et le cerveau pouvait avoir un impact sur la santé physique! Je savais que ça pouvait être le cas mais je ne pensais pas à ce point là avant de l'avoir moi-même testé !

Mais je pense que, si j'étais allée le voir 5 ans plus tôt (donc entre autres, lorsque j'étais encore mariée), je n'aurais pas été réceptive. Je n'aurais peut-être pas compris ou pas voulu comprendre. Ce n'est donc pas seulement le médecin qui est compétent: il faut aussi attendre d'être prêt à recevoir ce genre d'informations !

Je sais par expérience que même entre amis, il y a des conseils qui ne s'entendent pas. Il faut laisser chacun faire sa route à son rythme. Ce jour-là je me suis demandée aussi pourquoi je n'avais pas fait la connaissance de ce docteur plus tôt ! Il m'aurait fait gagner du temps !

Mais non : Je pense que, si ça ne s'est pas fait avant, c'est que je n'étais pas prête, et que ce que j'ai vécu, aussi pénible soit il, me sert aujourd'hui de tremplin pour faire des choses encore plus grandes que celles que j'imaginais!

A partir du moment où vous savez que vous êtes prêt à vous occuper de vous, vous allez pouvoir vous poser les bonnes questions.

Vous pouvez assurer à votre entourage que tout va bien même si ce n'est pas le cas mais votre corps, lui, ne peut pas mentir: ni aux autres, ni à vous. Donc si vous avez des problèmes de santé récurrents ou bien ciblés (problèmes de genou, de ventre ou encore de thyroïde), c'est que votre corps vous envoie les signaux pour que vous trouviez le problème et que vous puissiez le résoudre! Votre corps vous veut du bien mais il vous faut l'écouter.

Les questions essentielles pour un bon point de départ dans votre "parcours santé" seront celles-ci:

• Depuis quand avez-vous cette douleur chronique ou ce problème de santé ?
• Quel évènement important s'est-il passé cette année-là ?

Pour trouver les solutions, je vous recommande de commencer par vous isoler pour ne pas être déranger (par vos enfants par exemple, qui vous suivent même aux toilettes!), de prendre un stylo et une feuille , puis de vous mettre à écrire: l'écriture, selon moi, permet vraiment au cerveau de mettre de l'ordre dans vos idées et, au fur et à mesure, de faire ressurgir d'autres souvenirs enfouis. Il m'est arrivé plusieurs fois de commencer à écrire sur un sujet qui me tracassait en pensant savoir l'origine du problème et puis, en fait, au fur et à mesure que je posais les mots sur le papier je me rendais compte que c'était un autre évènement que je pensais mineur ou oublié qui était la cause de mon problème. C'est pour cela que je pense que le meilleur des remèdes à appliquer en premier est l'écriture. Je sais que parfois on se dit qu'on n'a pas envie d'écrire, que ça va être long et donc que ce n'est pas la peine, que ça va aller tout seul, etc... et pourtant cela vaut vraiment le coup, on a tous à y gagner!

Si vous êtes un peu perdus,  que vous ne savez pas par quoi commencer, vous pouvez écrire par exemple : " je me souviens, qu'en 1995, je n'avais pas ce problème mais qu'en 2001, c'est sûr, je l'avais!" Vous verrez que vous arriverez au moins un peu à y voir plus clair en procédant ainsi. Il y a de grandes chances pour que vous trouviez au moins l'année où votre douleur est apparue, peut-être même le mois.

Si vous arrivez déjà à répondre aux deux questions que j'ai citées, vous avez fait la moitié du chemin! C'est plutôt rassurant, non? Le plus dur est de faire le lien entre notre douleur chronique et l'évènement qui la provoque, et de voir au delà de la fatalité. C'est sûr qu'il est plus facile (dans le sens reposant) de se dire "Aïe, je n'ai pas de chance! J'ai encore mon genou qui me fait mal!" que de se questionner sur la vraie raison. Mais sur le long therme, ce n'est pas la même chose....

C'est à vous de voir.

Une fois ce lien fait, on peut débuter le "traitement". Vous êtes prêt!