La course ou la vie?

Nous sommes dans une société où la compétition est souvent le maître mot. On a hélas souvent perdu l'habitude d'avancer main dans la main sans se tirer "dans les pattes". On nous pousse, presque depuis notre plus jeune âge, à faire mieux que notre voisin: les professeurs sont quand même les premiers à vanter les résultats des "bons" élèves pour que les "mauvais" les rattrapent, non?!?

Avant cela, il y a aussi quelquefois les parents qui veulent que leur enfant marche à 9 mois parce que celui du voisin ou de la soeur ou du frère a marché à 10! Quelle pression!

Et dans le monde adulte la compétition se voit et s'expose au grand jour. Pourquoi? qui nous incite? Si c'était pour faire des bonnes choses, ce serait bien encore. Mais n'est-ce pas plutôt pour montrer qu'on est meilleur que l'autre??? ou que l'autre est moins bon que nous??? Vous pensez que c'est la même chose? Et bien non: dans le premier cas, je cherche à aller plus loin pour donner encore plus et être meilleur; dans le second je montre que l'autre est en dessous de moi (en clair , moi, je ne progresse pas mais je descends l'autre - façon de parler bien entendu! ), et si l'autre commet une erreur alors là, j'en profite pour l'enfoncer encore plus et montrer aux autres son incapacité! Très constructif, n'est-ce pas?!?

Je ne sais pas si l'esprit de compétition pousse à faire encore mieux,  s'il sert à des bonnes causes en fait.

Peut être que ce serait le cas si on en faisait bon usage.

Mais beaucoup de gens se trompent: ils pensent se valoriser, se mettre au dessus des autres en critiquant les autres.

Ca ne met personne en valeur que de critiquer son voisin ou même une personne qui travaille pour nous ou qui est "en dessous" dans la hiérarchie comme on dit. Dans le monde du travail c'est hélas une pratique courante: on critique le voisin pour montrer que NOUS, on fait mieux! C'est d'un triste..... 

Et si on décidait de changer tout ça?? Et si on décidait de plutôt attirer l'attention sur les qualités de son / sa collègue??  On pourrait alors imaginer qu'un collègue (voire un supérieur!) vienne nous voir pour nous dire: "tiens, je viens te voir car j'ai un dossier compliqué et comme je sais que tu es callé dans tel truc, on pourrait voir ça ensemble".

Il faut arrêter de penser que si on complimente quelqu'un ou si on dit du bien sur quelqu'un devant du monde que cela va nous porter préjudice.

Si on dit du bien de l'autre, on devient une personne "aimable" et aussi "aimante" (tiens, c'est marrant, c'est la même racine!), donc d'autant plus appréciée par les autres (et non pas dévalorisée!).

Ca pourrait être tellement plus simple la vie si les gens, au lieu d'écouter les ragots, passaient plus de temps à s'écouter, s'ils s'entendaient et par conséquent, se comprenaient mieux.... Car pour comprendre l'autre (comprendre ses actes, ses réflexions, ses craintes, ses attentes), encore faut il se mettre (réellement) à sa place. Quel est l'intérêt ? Et bien vivre de façon harmonieuse en société!

On peut choisir de faire la course mais notre vie n'en sera que plus triste car l'animosité, la rancune et les critiques non constructives ne sont que mauvaises graines. Et les mauvaises graines n'ont jamais fait de jolies plantes!

A l'inverse la puissance des mots a déjà été montrée maintes fois: si on prononce nombre de messages positifs, notre santé et notre bien-être s'en trouvent largement améliorés. Mais les messages positifs personnels ne peuvent se suffire à eux-mêmes si les messages négatifs à l'encontre des autres fusent à tout va....

Je sais que certains me disent de sortir de mon monde "de bisounours" mais moi je l'aime ce monde! :-D et j'aime à penser que les gens peuvent être bons et que, comme dans les films Américains, ce seront les gentils qui gagneront! 

allez, vive les bisounours!